Les vétérinaires belges sont de plus en plus nombreux à
exercer dans la Nièvre, notamment en ouvrant leurs propres cliniques. Véronique
Dhuyvetter est installée à Saint-Éloi depuis le mois de juillet 2017.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Sur la totalité des
vétérinaires qui exercent dans la Nièvre, un grand nombre est Belge. Et les
trois quarts de ces derniers sont Flamands. Véronique Dhuyvetter et Pieter
Thomas, parents de deux enfants, sont au nombre de ceux-ci. Fin juillet, ils
ont ouvert leur propre cabinet vétérinaire, à Saint-Éloi. C’est madame qui est
en nom.
« Notre venue dans la Nièvre est un hasard. Un vétérinaire
belge de Saint-Saulge, wallon, cherchait un collègue flamand », explique
Véronique Dhuyvetter. « En Flandre, les vétérinaires sont plus formés pour la
pratique en milieu rural et c’est important pour un département comme la Nièvre
». Elle s’est formée à Gand. « Mais il faut se battre pour trouver du travail
en Belgique. Alors, j’ai répondu à l’annonce du collègue de Saint-Saulge ».
Elle y est arrivée à l’été 2006. « Avec mon mari, nous avons quitté la Belgique
avec uniquement un sac-à-dos et nos deux chiens. En arrivant sur place, nous
avions tout pour commencer à travailler, le logement et l’inscription à l’Ordre
des vétérinaires ».
Entre Saint-Saulge et Challuy
Elle exercera à mi-temps au cabinet de Saint-Saulge. L’autre
mi-temps, c’est dans un cabinet de Challuy, où son mari l’a rejoint, qu’elle le
fera. À ce moment-là, ils habitaient à Marzy. « Avec le panorama que nous
avions, nous étions en vacances lorsque l’on rentrait à la maison ». Puis le
couple a acheté une maison à Sermoise-sur-Loire.
Depuis la fin du mois de juillet 2017, Valérie Dhuyvetter a
ouvert son propre cabinet à Saint-Éloi. Son mari, spécialisé dans les vaches et
les chevaux en est l’un des salariés. Lorsqu’il était à Challuy, il était
associé dans le cabinet et son épouse en était l’une des salariées. « Mais
d’ici un à deux ans, nous serons associés », insiste-t-elle. À Saint-Éloi, elle
s’occupe des chats, des chiens, et des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC).
"Je pars de zéro car lorsque j’étais salariée, je n’avais pas ma propre
clientèle. Mais j’ai de nombreux contacts, notamment dans le milieu
canin".
Deux autres salariées, en plus de son mari.Véronique Dhuyvetter, en plus de son mari, a deux autres salariés, une autre vétérinaire belge, depuis août 2017, « qui peut communiquer en flamand », et une auxiliaire spécialisée vétérinaire, française.
Lorsqu’on lui demande pourquoi elle fait venir une collègue de son pays d’origine, elle répond : « En France, nous avons beaucoup de mal à trouver de jeunes vétérinaires formés. De plus, ils ont certaines exigences, notamment en matière de gardes. C’est le problème des petits cabinets ». Ce recrutement, s’est fait par l’intermédiaire de deux stagiaires belges qui ont passé l’information à Gand.
Actuellement, Véronique Dhuyvetter est locataire de ses
locaux. « L’objectif est de construire notre propre clinique, si possible dans
ce périmètre de La Sablière et de nous agrandir pour développer l’activité. »
Denis Chaumereuil In le Journal du Centre.
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