lundi 28 septembre 2015

Le sydrome de Noé (1ère partie)

On entend souvent parler du "syndrome de Noé" , mais que recouvre ce terme exactement ?
Je vous livre ici, un article posté  sur le forum "Agir pour le droit animal".
Bonne lecture et ouvrez l'œil...

"Avoir en sa possession un nombre d'animaux au-delà du raisonnable, mais être dans l'incapacité, devant le nombre croissant d'individus, de leur fournir le minimum d'hygiène, de nourriture et de soins. Ces négligences entraînent une dégradation de l'habitat, de graves problèmes de santé pour les animaux, parfois jusqu'à la mort. Cela s'accompagne chez les personnes d'un déni de cette incapacité à les soigner, et de problèmes relationnels ou familiaux.



Il s’agit ici de la liste des principaux critères relevés dans les différents exemples, critères dont la combinaison permet de qualifier les situations rencontrées.

Trop d’animaux :

Il n’y a pas un nombre particulier qui transforme une personne en hoarder et qui fait basculer une situation de surpopulation en hoarding. La personne récupère de plus en plus d’animaux et ne s’aperçoit pas réellement de ce qu’elle en train de faire.
Le nombre est un critère important, mais pas forcément déterminant. Il faut, pour bien appréhender cette question du nombre, prendre en compte les conditions de vie et donc l'habitation (taille, espace confiné, manque de place notamment pour effectuer les quarantaines...).

Quelques exemples (parmi des milliers) pour illustrer :
- Un couple de personnes âgées avec 30 chiens dans un appartement de 30 m2,
- Une personne âgée vivait avec 35 chiens, 15 chats et plusieurs dizaines de lapins dans une maison où le seul ameublement se réduisait à une paillasse,

- Aux Etats-Unis, deux sœurs de 70 ans vivaient avec 48 chats dans un appartement,


 Besoin d'en "sauver" encore plus :

Les hoarders se considèrent comme des sauveurs et le besoin de "récupérer" des animaux est important. Les animaux « accumulés » ont souvent été ramassés dans les rues, sauvés de la mort, abandonnés, achetés malades dans une animalerie et le hoarder peut aisément se persuader qu’il aide les animaux et cultiver cette image aux yeux de l’extérieur.
Il arrive qu’il procède à des adoptions à outrance, ou se propose comme famille d'accueil et l'anonymat des réseaux sociaux (forums, site internet...) lui permet aisément d'y parvenir.
Ces personnes ont besoin de s'attirer la sympathie des gens en se faisant passer pour des sauveurs. Jeter leur dévolu sur des animaux malades ou vieux renforce leur sentiment de faire une bonne action voire un acte de charité.

Le déni de la réalité :

C'est un des critères essentiels et qui rend difficile à la fois le processus d'identification des situations mais aussi la recherche de solutions.
Les hoarders perdent le sens de la réalité et ils ne veulent pas admettre qu'ils ont trop d'animaux et encore moins qu'ils les font souffrir.
Les personnes atteintes se déclarent attachées à leurs animaux, n'envisagent pas de s'en séparer et n'admettent jamais la souffrance que ceux-ci endurent du fait de cette situation : "ils sont mieux chez moi que dehors ".
Elles se prévalent parfois d’une relation particulière avec les animaux et considèrent qu’elles sont les seules capables de les comprendre, elles parlent d’amour et sont souvent regardées comme de «douces illuminées ».
Le déni s’étend au fait que les animaux sont malades et ils ont tendance à minimiser les symptômes.
Le déni s'accompagne souvent du mensonge, notamment concernant le nombre d'animaux, leur état de santé réel.

Le refus de faire adopter ou placer les animaux :

Le refus de placer ou faire adopter les animaux. C’est un trait commun à tous les hoarders : ils refusent de se séparer de leurs animaux et de les faire adopter considérant qu’eux seuls peuvent les aimer et s’en occuper. Ils pensent souvent que les animaux seraient malheureux ailleurs.

Les associations dirigées par des hoarders ne font pas ou très peu d'adoption (les sites internet quand il y en a ne sont pas mis à jour), elles font de constants appels aux dons mais aucune démarche pour "désemplir". Il y a toujours une bonne raison pour que l'animal ne parte pas.

L'absence d'hygiène et de soins :

Le nombre d’animaux entraîne inéluctablement et rapidement des problèmes d’hygiène qui se transforment souvent en situation catastrophique. Les hoarders dépassés par le nombre d’animaux n’arrivent pas à entretenir les locaux ni à payer les soins nécessaires et souvent la nourriture n'est pas suffisante.
Les problèmes sanitaires sont nombreux, les épidémies sont monnaie courante.
Dans 80% des cas des animaux morts ont été trouvés au domicile du hoarder.
Souvent, la négligence envers les animaux s'étend sur le reste (entretien du foyer, relation avec la famille). Le hoarder lui même ne prend pas beaucoup soin de lui et des problèmes d'hygiène sont fréquents."

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