Précision importante : le propriétaire de l’animal
n’est pas seul responsable, celui qui s’en sert l’est aussi. Sont ainsi
responsables le cavalier qui monte un cheval, le voisin qui garde un chien
pendant une semaine de vacances ou encore le vétérinaire qui garde un chien en
observation dans sa clinique pendant quelques jours. Cela ne vaut pas pour les
périodes extrêmement courtes, comme lorsque vous emmenez le chien d’autrui en
promenade ou que vous ramenez un chien égaré à son maître.
Le responsable n’est donc pas toujours le propriétaire, mais
bien celui qui garde l’animal.
Cette présomption de responsabilité est par ailleurs
irréfragable. Donc, même si vous n’avez personnellement commis aucune faute
pendant que vous gardiez un animal, c’est vous qui êtes responsable. La seule
façon d’échapper à cette responsabilité est de prouver que le dommage a été
causé par une cause extérieure, par un cas de force majeure, par une faute de
la victime ou par le fait d’un tiers.
C’est pourquoi, dans ce genre de cas, l’attitude de la
victime est toujours prise en compte.
Celui qui commet une imprudence avec un animal peut être tenu pour
personnellement responsable des dommages causés par cet animal. Enfin, le
comportement d’un animal, même dressé, reste imprévisible. Il se peut donc que,
en cas de ruade, celui qui se tient juste derrière un cheval doive payer
personnellement pour ses blessures.
- Le juge a dit :
Alors qu’elle se
trouvait dans un café, madame V. est mordue au visage par un doberman avec
lequel elle jouait. Elle tient le propriétaire du chien pour responsable parce
qu’il ne l’a pas avertie du caractère craintif du chien. ”
Le juge estime que la victime a causé le dommage par son
comportement et que le propriétaire du
chien n’est pas responsable de ses blessures. En s’agenouillant devant un chien inconnu pour jouer avec lui, la
victime n’a pas respecté l’obligation générale de prudence.
Dans Duget & Droit n°241
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