- 1er cas :
Plusieurs personnes ont immédiatement alerté la gendarmerie
la plus proche. Le quotidien L'Union cite également des témoins affirmant que
l'homme s'est enfin arrêté à une station service pour récupérer son animal
mort.
Photo d'illustration |
Finalement arrêté par les gendarmes, l'homme prétendra qu'il
avait oublié que la laisse de son chien était attachée à l'arrière de son
véhicule avant d'aller chercher de l'essence. Il plaide donc non-coupable.
Suite aux 36 heures légales (et maximales) de garde à vue,
le parquet de Charleville-Maizières ne retiendra que la conduite en état
d'ébriété car l'homme avait un taux de plus
de 3 grammes d'alcool dans le sang alors qu'il était au volant ! Mais aucune poursuite pour cruauté ou sévices envers un animal ne sera
engagée car ce même parquet a jugé que l'homme n'avait pas l'intention
de nuire confirmant le coté involontaire de l'acte plaidé lors de
l'arrestation.
- 2ème cas :
«Je l’ai pas fouetté fort, ni méchamment. (...) J’aime mon
chien, sinon je l’aurais pas pris», s’est défendu l’homme de 42 ans, devant le
tribunal correctionnel de Créteil. «Et quand vous êtes méchant alors, vous lui
faites quoi au chien ?», a rétorqué le juge. «Tant qu’il n’y a pas de sang qui
coule, c’est pas méchant, c’est ça ?»
Métallurgiste et serrurier à son compte, l’homme avait déjà
été condamné pour détention de stupéfiants, possession d’armes et conduite
malgré une suspension de permis. Il dormira en prison : en
supplément des six mois ferme, le tribunal a révoqué une ancienne peine
avec sursis, de quatre mois d’emprisonnement, et ordonné son incarcération
immédiate en prononçant un mandat de dépôt.
L’homme a aussi
l’interdiction de posséder un animal pendant cinq ans. Le parquet
réclamait lui une interdiction définitive et un an d’emprisonnement ferme, pour
acte de cruauté envers un animal. C’est un voisin qui a mis fin au calvaire de
«Joker». A force d’entendre les hurlements de ce Jack Russell de deux ans, il a
filmé le maître en train de battre son chien et a prévenu une association de
défense des droits des animaux, qui a porté plainte.
«La façon d’infliger les coups avec un bâton, en le tenant
par les pattes arrière, et de le jeter par terre avant de shooter dedans comme
un ballon de football, relève bien de l’acte de cruauté», a estimé le
procureur, en diffusant la vidéo lors de l’audience. «Ça ne m’arrive pas tout
le temps, je ne le frappe pas s’il ne fait pas de connerie», a assuré le
prévenu.
Selon les voisins entendus lors de l’enquête, ce père de
famille, sorti de prison en janvier, maltraitait régulièrement son chien
actuel, tout comme le précédent. L’homme avait été inquiété pour des faits
similaires en 2013, mais la procédure avait été classée sans suite.
«Un animal, ce n’est pas un jouet ou un punching-ball pour
se défouler quand on est énervé», a tancé Nadine Ghorayeb, l’avocate de
l’association partie civile. Joker a été confié à l’organisation, qui
l’accueille désormais dans son refuge.
Dans le journal « Libération »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire