mercredi 31 août 2016

C'est la rentrée !


LA RENTREE… POUR LES TOUTOUS AUSSI !


Au retour des vacances, les animaux aussi ont le blues...
Plus de jeux, ni de balades à la mer, la campagne ou la montagne: quand sonne l'heure du retour de vacances, les animaux de compagnie ont le blues de la rentrée, comme les enfants qui retrouvent le chemin de l'école.
Aboiements, pleurs, chaussures et meubles mâchouillés, poubelle renversée, pipi sur le tapis: autant d'indices qui doivent alerter le maître sur le mal-être de son animal de compagnie.
Si un chien aboie à tue-tête, détruit le mobilier à son retour à la maison, après des vacances passées avec son maître, un membre de la famille ou en famille d'accueil, c'est qu'il souffre du manque de compagnie et qu'il a le blues de la rentrée».
Surtout ne le punissez pas ! En jouant avec les objets de son maître, le chien garde un contact avec lui. En revanche, vous devez lui réapprendre la solitude pour éviter vocalises, destructions d'objets et malpropreté.
Pour le chien comme le chat, les professionnels animaliers conseillent de mettre en place des jeux pour les occuper pendant que le maître est au travail et l'enfant à l'école.
Rétablir des rituels
-  Il faut aussi rétablir des rituels pour que l'animal garde le moral une semaine environ avant la fin des vacances.
-  Il faut continuer de promener son chien le matin et le soir, mais avec des balades plus courtes et le nourrir à heure régulière, comme lorsqu'on travaille.
-  Comme les hommes, les animaux font aussi des excès alimentaires pendant les vacances et un retour aux bonnes habitudes culinaires s'impose.
-  Fini le grignotage, il faut rééquilibrer l'alimentation des chats et surtout des chiens, s'accordent à dire les professionnels animaliers.
Mais, parfois les troubles du comportement persistent et deviennent récurrents. Si l'animal refuse de s'alimenter plusieurs jours et reste prostré, le mal est plus profond qu'un simple cafard de rentrée. Dans ce cas, une consultation chez un spécialiste du comportement s'impose peut-être.

CA Y EST, ON RETOURNE SUR LES BANCS DE L’ÉCOLE, ON REPREND LE TRAVAIL, LE RYTHME DE VIE PLUS EFFRÉNÉ… ET POUR NOTRE CHIEN, CELA CHANGE-T-IL QUELQUE CHOSE ?


Vacances avec son chien


Si votre chien a eu la chance de vous accompagner en vacances, ou de vous avoir eu bien plus souvent près de lui à la maison pendant cet été, la réponse est oui. Car pour lui, le rythme de vie s’en voit également modifié. En effet, si vous avez passé plusieurs semaines à la maison ou ailleurs, mais avec votre chien, celui-ci s’est habitué à votre présence constante ou quasiment constante. Et lorsque vous reprenez le travail et le laissez à nouveau seul en partant 8h par jour voire plus du jour au lendemain, la transition risque d’être brutale. Certains pourraient en effet ne pas comprendre pourquoi ils se retrouvent à nouveau seuls et développer un syndrome de l’abandon, c’est-à-dire se croire abandonnés.


Anxiété de séparation


Qui dit syndrome de l’abandon dit presque à coup sûr anxiété de séparation. Ce trouble comportemental correspond à une difficulté ou une impossibilité de rester seul. Votre chien pourrait en effet, du jour au lendemain, ne plus supporter la moindre solitude. Par anxiété, il pourrait dès lors se mettre à démolir, vocaliser ou se laisser aller dans votre maison en votre absence. Aucun de ces comportements n’a pour origine un sentiment de vengeance, loin de là. D’ailleurs le sentiment de vengeance n’existe pas chez le chien, contrairement au chat.

Non, votre chien risque de démolir simplement dans le but d’extérioriser cette angoisse terrifiante qui est en lui. De préférence, il choisira des objets que vous prenez régulièrement en main (télécommande, livre, lunettes, gsm, etc.) pour avoir votre odeur près de lui et tenter ainsi de se rapprocher de vous. Une autre alternative est de démolir les portes ou barrières par lesquelles il vous a vu partir, dans l’espoir de vous rejoindre.

Par vocalisations, on entend aboiements, pleurs ou hurlements. Là encore, votre chien ne le fait certainement pas pour vous ennuyer, mais pour exprimer son mal-être tout simplement.
Enfin, vous pourriez retrouver déjections urinaires ou fécales à votre retour, dues au fait que par anxiété, le métabolisme de votre chien s’est tellement accéléré qu’il lui a été impossible de se retenir.


Pas de punition au retour

Vous l’aurez compris, aucun de ces comportements n’aura été effectué exprès par votre chien. Inutile donc de le gronder à votre retour. Vous ne feriez d’ailleurs qu’augmenter son anxiété et donc risquer d’empirer les vocalisations, déjections ou destructions.

D’ailleurs, s’il est utile de le rappeler, une punition, dans tout cas de figure, doit toujours suivre immédiatement le comportement indésirable. Dans le cas contraire, votre chien ne peut comprendre pourquoi il est puni. Il comprendra toujours que vous êtes fâché sur lui, ça oui, mais il ne comprendra pas pourquoi. Ceci tout simplement parce qu’un chien vivant au présent et uniquement au présent, il lui est impossible d’associer une punition qui a lieu au présent avec un fait qui a eu lieu au passé.

Alors que faire ?


Pour éviter que votre cher compagnon ne développe une anxiété de séparation lors de votre retour au travail, il conviendra donc de le préparer à ce changement de rythme. Oui mais comment ? Tout simplement en faisant en sorte que le rythme ne change pas brutalement, c’est-à-dire éviter de passer du jour au lendemain d’un rythme où il y a constamment quelqu’un à la maison à un rythme où la maison est vide 8h d’affilée. Il s’agira donc de laisser son chien quelques fois tout seul à la maison avant de recommencer à travailler, et ce lors de périodes de plus en plus longues. Par exemple, vous pouvez commencer par 1/4h, puis 1/2h, puis 1h et ainsi de suite jusqu’à arriver plus ou moins à la durée de vos absences professionnelles, c’est-à-dire 6 à 7h. Ainsi votre chien se réhabitue progressivement à rester seul, et le retour à la vie active se fera plus doux pour lui.


Un chien n’est pas l’autre


Tous les chiens ne risquent pas de développer un syndrome de l’abandon. Cela dépend de beaucoup de facteurs : leur personnalité, leur vécu, leur lien avec le maître ou la famille, etc. Dans le même ordre d’idées, certains le développeront après seulement une semaine de présence de leur maître, et pour d’autres ce sera peut-être après un ou deux mois de repos à la maison. A nouveau, un chien n’est pas l’autre. Mais pour éviter tout risque, il est toujours préférable de réapprendre en douceur à votre chien à rester seul.


S’il est trop tard…


Si vous n’avez pas fait de réapprentissage à la solitude avant la reprise du travail et que votre chien a déjà développé une anxiété de séparation, tout n’est pas perdu. On peut toujours résoudre un trouble comportemental, quel qu’il soit, et ceci chez tout chien, jeune ou âgé. Dans ce cas, le travail sera sensiblement le même, sauf qu’il sera plus conséquent. En effet, comme votre chien est déjà dans une incapacité de rester seul, si vous partez ne fût-ce qu’un quart d’heure, vous retrouverez déjà des dégâts à votre retour. Il faudra donc également effectuer un réapprentissage à la solitude, mais en commençant par des durées d’absence infimes. On partira donc juste 30 secondes, puis 1 minute, 2 minutes, 5, 10, 15, 20, 30, 45 minutes, 1h, 1h30 et ainsi de suite jusqu’à atteindre le temps d’absence habituel. Le but étant de réapprendre à votre chien que quand vous partez, vous revenez. Pour qu’il puisse l’apprendre, il faut qu’il soit dans un état serein, et non dans un état de panique. C’est pourquoi il est nécessaire de commencer par de si courtes absences.


Pas d’au revoir


Une dernière chose à faire, à chaque absence cette fois, c’est d’ignorer votre chien avant de partir. En effet, si vous lui portez de l’attention puis le laissez d’un coup dans une maison vide, le choc sera brutal pour lui. Il convient donc de l’ignorer complètement un quart d’heure à vingt minutes avant de partir. Cela lui offrira une période de transition lui permettant d’accepter plus facilement votre absence. Au retour, c’est pareil, ignorez votre chien quelques dizaines de secondes au moins avant de le saluer. C’est difficile à faire, et votre chien semblera frustré sur le moment, mais vous lui faciliterez nettement la tâche pour vos absences futures.


Texte: Julie Willems comportementaliste


En résumé ...

Si vous avez passé vos vacances avec votre toutou et étiez donc 24h/24 ou quasi avec lui, réapprenez-lui à rester seul avant de recommencer à travailler. Votre chien habitué à votre rythme de vie habituel, à savoir par exemple que vous partez travailler 5 jours sur 7 et le laissez seul environ 8h par jour ces 5 jours. Puis vous prenez congé deux semaines pour rester à la maison ou partir en vacances avec votre toutou. Vous passez donc une très grande partie de votre temps avec lui, et votre chien s'habitue à ce nouveau rythme de vie. Il est constamment avec vous et il exulte de joie. Mais toute bonne chose a une fin et il faut recommencer à travailler. Vous laissez donc comme d'habitude votre chien seul à la maison pour partir durant 8h le premier jour de reprise. Et lorsque vous rentrez à la maison, vos voisins se plaignent que votre chien a pleuré ou aboyé toute la journée. Ou vous retrouvez des déjections partout dans la maison. Ou vous retrouvez le chambranle de la porte d'entrée en miettes ou le canapé en morceaux. Non, votre chien n'est pas devenu fou. Il a simplement développé un syndrome de l'abandon. Il n'était plus du tout habitué à ce rythme de travail, lui qui pensait dorénavant qu'il allait vivre 24h/24 avec son maître bien-aimé. Il a paniqué de se retrouver seul si longtemps, cru qu'on l'avait abandonné et qu'il était livré à lui-même. Il a donc vocalisé pour exprimer son mal-être, s'est laissé aller parce que le stress l'a empêché de se retenir et/ou a détruit pour extérioriser son anxiété.

il est donc nécessaire de lui réapprendre à rester seul avant de recommencer votre rythme de travail. Laissez-le donc seul 5-10 min. d'abord, puis 1/2h, puis 1h-1h30, et enfin 3-4h, ceci afin de lui réapprendre progressivement qu'il devra à nouveau rester seul pendant la semaine dorénavant. Vous ne retrouverez aucun dégât à votre retour, mais surtout, votre chien recommencera sereinement son "rythme de travail".

Tous les chiens ne risquent pas de développer un syndrome de l'abandon. Mais pour éviter tout risque, il est toujours préférable de réapprendre en douceur à votre chien à rester seul.



Bonne reprise...

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