L’animal de la famille souffre trop. Et il n’y a plus
de solutions pour soulager sa peine.
Comment aborder la discussion et faire
face avec votre enfant à l’euthanasie ?
Chaque enfant, chaque famille est différente. Il est donc important d’adapter les conseils qui vont suivre.
La question de la mort est souvent difficile à aborder. Les
enfants âgés entre 2 et 5 ans pensent encore souvent que la mort est un état
passager lié à un accident. Il a pris
conscience que c’était un événement grave et anormal mais il ne sait pas
pourquoi. Aborder la question de la mort
est utile surtout si votre animal est malade, vieillissant, ou blessé.
La prise de décision
L’enfant est en pleine construction et ils sont à la
recherche de la vérité. Une fois la décision prise il est nécessaire de lui en
parler. L’évocation de ce sujet n’est pas facile et doit être adaptée à l’âge
de votre enfant et à sa sensibilité. Nous conseillons de ne pas donner de
détails. Les explications sont simples, brèves avec des mots précis.
Il est important de préciser que l’animal souffre d’une
maladie très grave et différente de celle de votre enfant et de ses proches. Le
vétérinaire va lui faire une injection pour qu’il puisse mourir en paix.
Vous pouvez si vous le souhaitez détailler brièvement la
procédure de l’euthanasie. Il faut
insister sur le fait que l’injection est faite uniquement sur les chats et
qu’aucun mal n’est fait à votre animal quand il mourra.
Votre enfant pourra avoir plusieurs réactions : colère,
tristesse, culpabilité, indifférence … Pour rassurer votre enfant vous pouvez
partager vos émotions avec lui. Vous pouvez lui proposer de vous accompagner
chez votre vétérinaire (une fois son accord donné) pour l’euthanasie.
Pendant
Assister à l’euthanasie (dans son intégralité ou
partiellement) peut diminuer les angoisses. Si votre enfant souhaite venir chez
le vétérinaire, le mieux est de respecter son choix.
Si vous pensez que ce dernier peut assister à la procédure
d’euthanasie dans son intégralité, il sera indispensable de l’entourer et de
lui réexpliquer à chaque étape ce qui va se passer et d’insister sur le fait
que l’animal ne souffre pas. Si l’enfant n’est pas présent dans la pièce pour
la procédure, vous pouvez lui proposer de faire une dernière caresse à votre
animal. Cela peut montrer à un enfant que la mort peut avoir un aspect
paisible.
L’annonce de la mort d’un animal doit être claire. Il ne
faut pas créer d’ambiguïté. Aussi choisissiez plutôt : « il est
mort » à « il s’est endormi » ou « il est parti ».
Après
Après l’euthanasie, nous vous conseillons de créer un rituel
funéraire : enterrer le corps, les cendres ou un objet de votre animal. Le
souvenir de votre animal pourra être évoqué et entretenu (photo, évocation de souvenirs). La concrétisation
permet de faire son deuil.
Reprendre un animal est une bonne idée, mais ne vous
précipitez pas. Votre enfant pourrait ne
pas avoir fini son deuil et/ou se sentir coupable de remplacer son animal par
un nouveau. Il n’y as pas de règle sur un temps à laisser écouler. Cela dépend
de votre famille. Et de votre enfant.
Quelques questions qui peuvent vous
aider : votre enfant peut-il évoquer l’animal mort sans trop de
chagrin ? Peut-il choisir un animal avec une autre couleur, d’une autre
race ou d’une autre espèce ? Si l’animal est identique, lui donnera-t-il
le même nom ?
Article inspiré par "Sacha et Gribouille" de la Semaine Vétérinaire (HS du 18 décembre 2015
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