Faut-il occuper son chien ? Bonne question ! En fait, on peut effectivement s’interroger sur le besoin et
la nécessite d’occuper son chien.
AVOIR
UNE OCCUPATION EST-CE UN BESOIN?
Notre chien, tout comme nous, cherche à
satisfaire ses besoins biologiques que l’on peut classer en deux catégories : les besoins primaires et les besoins
secondaires.
Les besoins primaires sont
ceux qui sont essentiels à sa survie: se
nourrir, s’abreuver, dormir, se reproduire, avoir une vie
sociale.
Les besoins secondaires vont
permettre la satisfaction des besoins
primaires chasser (permet de se nourrir), rechercher un
territoire avec un lieu où il est en sécurité (permet de chasser, s’abreuver,
dormir), être intégré dans une meute (facilite la chasse, permet de dormir, d’avoir
une vie sociale et se reproduire).
On voit donc
bien ainsi que s’occuper, pour un chien, consiste à satisfaire entièrement ou
partiellement des besoins essentiels ou primaires par l’utilisation de besoins
secondaires.
C’est pourquoi les vétérinaires en
général et les vétérinaires comportementalistes en particulier considère que l’hyper activité et l'hypo activité relève
d’une pathologie comportementale.
Dans ces deux cas, l’activité du chien ne respecte pas le schéma
de la satisfaction de ses besoins primaires.
COMMENT CE BESOIN SE MANIFESTE-T-IL?
Dans notre société actuelle, le chien occupe une
place différente de celle occupée il n’y a pas si longtemps. Le chien est entré
dans notre maison. Dans la majorité des cas, il n’est donc plus “utilisé” pour
conduire des troupeaux, garder la maison, chasser...
De ce fait ses besoins élémentaires sont
généralement satisfaits. Nous lui donnons sa nourriture, lui offrons la
sécurité nécessaire pour qu’il puisse dormir, et un minimum de relations sociales.
Il ne devrait plus éprouver le besoin de chercher sa nourriture ni un endroit
sécurisé.
Mais si vous l’observez attentivement, il va
reproduire, dans son attitude et ses jeux, les schémas comportementaux qui lui
permettent de mettre en œuvre la satisfaction des besoins secondaires, alors
même que ses besoins primaires sont satisfaits : courses, recherches
olfactives; aboiements que nous jugeons parfois intempestifs ; défense du
territoire contre des inconnus (facteurs, passants, véhicules), observation à
partir d’un point stratégique, jeux avec un objet, mastication d’un os, demande
d’attention ou de caresses...
Si nous ne lui permettons pas de satisfaire ses
besoins secondaires et encore plus primaires, le chien pourra développer des
comportements rapidement désagréables pour son propriétaire : destruction,
agressivité, fugue.
CE BESOIN EST-IL UNIFORME?
La réponse est bien évidemment non, Il est
fonction de la race :
- Il est fonction de l’âge :
les chiots en pleine croissance, malgré des périodes de repos plus fréquente que l’adulte, ont besoin de plus d’activités stimulatrices et cognitives.
Les vieux chiens passent plus de temps à dormir
les chiots en pleine croissance, malgré des périodes de repos plus fréquente que l’adulte, ont besoin de plus d’activités stimulatrices et cognitives.
Les vieux chiens passent plus de temps à dormir
- Il est aussi fonction de l’individu :
Nous savons tous ou avons tous connu des chiens très actifs (sans être hyper actif) et d’autres qui se contentent volontiers de la promenade hygiénique.
Nous savons tous ou avons tous connu des chiens très actifs (sans être hyper actif) et d’autres qui se contentent volontiers de la promenade hygiénique.
- Il est également fonction du mode de vie à laquelle nous
l'avons habitué:
Certains chiens ont une adaptabilité extraordinaire à leur environnement.
Celui qui vit en chenil n’aura pas les mêmes activités que celui qui vit constamment au contact d’un maître actif et sportif.
Certains chiens ont une adaptabilité extraordinaire à leur environnement.
Celui qui vit en chenil n’aura pas les mêmes activités que celui qui vit constamment au contact d’un maître actif et sportif.
En conclusion, le chien n’est pas fait pour vivre
seul et isolé, dans un espace réduit, Il lui faut un territoire avec un endroit
sécurisé pour le nid, un espace de jeu avec des “jouets” lui permettant de
s’occuper, des temps de promenade lui permettant de se défouler, de “pister”, une
vie en meute avec une hiérarchie établie. Et si cette meute est composée
uniquement d’humains, il faudra lui offrir des rencontres avec des congénères.
Ainsi vous aurez à vos côtés un compagnon équilibré et heureux comme le titre
du livre du Dr vétérinaire Joël DEHASSE.
QUELLES OCCUPATIONS DEVONS-NOUS
PROPOSER À NOS CHIENS?
Le jeu :
Notamment avec des jouets qu’il pourchassera,
secouera frénétiquement reproduisant ainsi la poursuite de la proie et sa mise
à mort. Il est important qu’un chien puisse avoir à sa disposition des objets,
bouteille en plastique, morceau de bois, jouets divers et variés, avec lesquels
il pourra reproduire des simulacres de poursuite. Il devra y avoir également
des jouets, voire de temps en temps un os à moelle, lui permettant de mastiquer
comme il le ferait avec les os d’une proie.
La promenade :
Tout d’abord il doit être en condition physique.
Donc suivant ses capacités, il faut l’emmener régulièrement se promener
suffisamment longtemps pour qu’il ne soit ni trop gros, ni trop maigre et
n’éprouve pas le besoin de se défouler dans la maison ou l’appartement.
De plus, le jogging, la promenade, sportive ou calme, lui permet non seulement de se défouler physiquement, mais également de mettre en œuvre son sens olfactif, sa vision périphérique et sa perception du mouvement.
De plus, le jogging, la promenade, sportive ou calme, lui permet non seulement de se défouler physiquement, mais également de mettre en œuvre son sens olfactif, sa vision périphérique et sa perception du mouvement.
Des périodes de calme également avec un point de surveillance :
Le guet est partie intégrante du schéma
comportementale du chien. Ce lieu d’observation lui permet de surveiller son
territoire, d’appréhender les bruits et les mouvements de son environnement,
mettant ainsi en œuvre ses principaux sens : l’ouïe, l’odorat, la vue. Un chien
qui ne voit rien, enfermé dans un appartement, ou dans une mesure moindre,
entre les murs d’un terrain lui occultant tout le voisinage, présentera
rapidement un besoin de communication qui se traduira au mieux par des
aboiements constants, au pire par des fugues.
Une vie sociale :
Il ne suffit pas de lui offrir notre présence le
matin ou le soir pour que notre chien satisfasse ce besoin élémentaire ; tout
d’abord parce qu’un chien a d’abord besoin d’une relation avec un autre chien ;
ensuite parce qu’une relation avec un humain ne doit pas se limiter à une
présence. Un chien qui n’aurait plus de contact avec ses congénères deviendra
rapidement asocial en leurs présences, avec un risque accru “d’accident” (perte
de l’inhibition à la morsure et méconnaissance des signaux de soumission ou
d’agressivité).
Il faut également lui apprendre puis le
maintenir au contact des humains, pas seulement du maître, pour que, quel que
soit sa personnalité (dominant ou peureux) les rencontres avec les “étrangers”
se passent le mieux du monde.
« L’utilisation” :
Les disciplines sportives sont une excellente
manière d’occuper son chien et d’en faire un chien équilibré. Toutefois si la
seule occupation proposée est le moment du travail, et que le reste du temps le
chien est soit dans un chenil, soit isolé, les besoins élémentaires du chien ne
seront pas satisfaits complètement.
Source : Jacques
FILHON
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