Dessin représentant une crise d'épilepsie |
C’est votre vétérinaire qui fera le diagnostic
Plusieurs types de manifestations anormales peuvent être
suspectées d’être « de l’épilepsie » ou des crises « épileptiformes ». Aujourd’hui, comme pour l’être humain, on
sait que le chien n’est pas fou : ce que l’on appelle en effet « épilepsie » ce
sont des crises résultant d’un fonctionnement électrochimique anormal du
cerveau, produisant des symptômes moteurs caractéristiques (convulsions) et
d’autres manifestations variables (selon l’origine cérébrale de l’anomalie). Le
diagnostic de la maladie est difficile, il s’effectue souvent en excluant
d’autres hypothèses (hypoglycémie, intoxications etc.) : ainsi l’âge
d’apparition des crises ; chez un très jeune ou un très vieux, l’apparition de
convulsions chien doit orienter vers une autre hypothèse (malformations ou
tumeurs).
Des races prédisposées
S’il est épileptique votre chien est probablement un mâle,
d’au moins un an et demi (en moyenne), un Labrador Retriever, Golden Retriever,
Berger Allemand, Tervuren, Setter Irlandais, Cocker Américain, Bouvier Bernois,
Colley ou encore un Beagle… les femelles sont moins souvent atteintes.
Pourquoi ces crises ?
Les causes d’une crise « épileptiforme » sont rangées en
deux catégories :
- Si la cause
est une atteinte de la structure du cerveau : l’épilepsie est dite alors
secondaire ou symptomatique
- Si la cause
est un dysfonctionnement cérébral sans atteinte de la structure et l’animal ne
présente aucune anomalie neurologique entre les crises : l’épilepsie est dite
alors primaire ou idiopathique (d’origine inconnue). Les crises se produisent
souvent la nuit lorsque le chien dort.
En fonction de l’importance des symptômes, le vétérinaire
pourra qualifier de :
- généralisée : lorsque l’animal perd conscience de ce qui
l’entoure, et que l’on observe des troubles moteurs symétriques, c’est à dire
que les manifestations sont bilatérales car la maladie touche l’ensemble du
cerveau (les deux hémisphères cérébraux). Cette forme concerne 90% des crises.- partielle : lorsque le chien n’a pas de perte de conscience, lors de mouvements affectant seulement un membre ou lorsqu’une attitude anormale associée à une salivation excessive est observée…etc. Dans ce cas, la maladie ne touche qu’un groupe de neurones. Les symptômes observés sont le reflet de la zone cérébrale qui est touchée.
Le vétérinaire parle aussi de crises partielles complexes
lorsqu’il y a une perte de conscience en plus des symptômes concernant le
groupe de neurones touchés.
La forme d’épilepsie qui touche votre chien est-elle grave ?
Plus les crises sont fréquentes plus la maladie est grave…
Si la crise est longue, les conséquences (augmentation de
température corporelle, privation d’oxygène ou plus généralement d’irrigation
des tissus, et gonflement des structures cérébrales) peuvent être définitives
(perte de la vision, paralysie…) ou mortelles.
L’enchainement des crises toutes les 30 minutes sans retour
à l’état normal est appelé status epilepticus : c’est une urgence médicale !!!
Le vétérinaire praticien prescrit des anti-épileptiques en
fonction de l’importance et de la fréquence de la crise.
Les traitements suivent des protocoles précis, à base
d’anti-épileptiques, dont le phénobarbital est le plus connu. Le traitement,
dont le coût est de quelques euros par jour, est prescrit à vie.
Les anti épileptiques c’est dangereux ?
Au début des traitements, l’animal dort plus et semble
fatigué. C’est normal, certains ont un effet sédatif important. Il peut être
aussi judicieux d’ajuster le dosage à la sensibilité individuelle du chien
traité.
Le traitement est indispensable pour faire cesser les
crises, mais effectivement certaines molécules sont censées être toxiques pour
le foie (phénobarbital, primidone, phénytoïne) car elles modifient son
fonctionnement (la concentration sanguine de certaines enzymes hépatiques
augmente ainsi que la taille des cellules du foie) ou sur le pancréas (bromure
de potassium) elles peuvent aussi entrainer des parésies (bromure). Cette
toxicité survient lorsque les doses sont excessives. Elle est souvent réversible,
et une surveillance bien conduite et régulière (analyses sanguines) permet
d’éviter le surdosage et des dommages définitifs. On recherchera donc la dose
idéale : peu de toxicité et de somnolence, et le moins de crises possible ou,
tout du moins, des crises de fréquence et d’intensité faibles.
Et quand mon chien n’est pas réceptif au traitement ?
Les réactions individuelles sont très diverses, certains
chiens ne sont pas réceptifs à certaines molécules, comme par exemple les
Bergers Allemands, les Saint Bernard et les Setters Irlandais au phénobarbital.
Le vétérinaire devra alors essayer une autre molécule ou associer son premier
choix avec un autre principe actif.
Dans tous les cas un suivi rigoureux et régulier est
impératif.
Le traitement est parfois difficile à ajuster et rarement
proposé pour une crise isolée.
Les traitements homéopathiques ou à base de plantes n’ont
pas fait la preuve de leur efficacité sur les convulsions mais ils peuvent
contribuer à éviter l’apparition des crises en diminuant les états de stress
par exemple…
bonjour ma Poupette caniche en a fait durant plus de 10 ans avec son souffle au coeur,bien sur elle était traitée,je devais éviter le stress et la chaleur et quand une crise survenait la mettre dans une pièce noire,sans buit et si possible lui rafraichir la tête et finalement elle est décédée à 14 ans d'un blocage des reins.... Votre aeticle est très intéressant car c'est vrai il y a beaucoup de sortes de crises
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