vendredi 20 octobre 2017

La Californie interdit la vente de chiens qui ne sont pas issus de refuge


La Californie devient le premier État à interdire la vente de chiens, chats et lapins d’élevage en animalerie.
 
C’est une bien jolie victoire et une grande première aux États-Unis ! Une nouvelle loi qui a été signée vendredi en Californie interdira dès le 1er janvier 2019 la vente d’animaux qui ne sont pas issus de chenils, refuges, centres d’adoptions ou d’associations de sauvetages, dans les animaleries.

Après que Los Angeles, San Diego, Sacramento, ou encore San Francisco (36 villes de Californie et 230 dans tous les USA) aient promulgué une loi de ce type il y a quelques mois, c’est désormais au tour de tout l’État de Californie de l’appliquer. Le gouverneur Jerry Brown a annoncé vendredi 13 octobre que la loi AB 485 sera effective à compter du 1er janvier 2019 : quiconque revendra des chiens, des chats et des lapins provenant d' "élevages industriels " risquera une amende de 500 dollars (environ 425 euros). Aussi, les animaleries devront préciser de manière totalement transparente la provenance des animaux qu’ils vendront.
Matt Bershadker, président de l’association de défense pour les animaux ASPCA (American Society for the Prevention of Cruelty to Animals), a déclaré à Business Insider : « Cette loi historique brise la chaîne d’approvisionnement des "usines à chiots " qui les fournissaient dans les animaleries de Californie et permettaient ainsi à des éleveurs sans scrupules de se faire de l’argent sur des pratiques abusives ». La PETA a aussi félicité cette promulgation :
Selon l’ASPCA, il y aurait plus de 10 000 usines à chiots aux États-Unis, sans compter les usines à chatons qui existent également. Et plutôt que d’encourager ces usines et les trafics d’animaux en achetant leurs animaux, la loi AB 485 donnera ainsi la priorité à l’adoption d’animaux promis à l’euthanasie.

Une décision salutaire qui fait suite aux révélations faites ces derniers mois sur les conditions cruelles et déplorables dans lesquelles vivent les animaux domestiques dans ces « puppy mills » appelés donc « usines à chiots » et qui pullulent aux USA. Des usines d’élevage de masse dans lesquelles les animaux sont élevés uniquement dans l’intention de les vendre, et sont entassés dans des petites cages où ils sont mal nourris et baignent souvent dans leurs excréments, avant d’être revendus -parfois malades- à des animaleries.
Patrick O’Donner, un membre de l’assemblée de Californie a félicité cette loi : « C’est une grande victoire pour nos amis à quatre pattes, bien entendu, mais aussi pour les contribuables californiens qui dépensent plus de 250 millions de dollars par an pour accueillir et parfois euthanasier des animaux dans nos refuges ».

De son côté, Gregory Castle, président de l’organisme Best Friends Animal Society, a déclaré : « En signant cette loi révolutionnaire, la Californie a créé un précédent important et humain que les autres États devront suivre ». Ou encore Wayne Pacelle, président de The Humane Society of the United States d’ajouter : « Les Californiens reconnaissent que les animaleries faisaient travailler les usines à chiots, ce qui causait de la souffrance pour les chiens et le chagrin des consommateurs ».

                                                                                                                         In Paris-Match

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