La communication entre l’homme et le chien n’a pas été
d’emblée affective, elle était à ses débuts « intéressée ». La première
relation de l’homme avec les ancêtres du chien fut une association
d’intérêt mutuel.
L’homme préhistorique eut l’idée de s’allier aux chacals qui rôdaient
autour des camps en les utilisant comme des sentinelles et comme des
auxiliaires de chasse. Les tribus primitives remerciaient les chacals
pour leur aide précieuse en leur donnant de la nourriture.
Les premières domestications ont eu lieu douze mille ans av. J.-C. La
coexistence des bébés chiens et de l’enfant a été favorisée par une
pratique qui existe encore de nos jours chez certaines peuplades, à
savoir l’allaitement par les femmes des jeunes chiens adoptés et
apprivoisés.
L’introduction d’un chien dans un groupe d’hommes est donc
physiologiquement et socialement possible. Les grandes capacités
d’adaptation du chien lui permettront de devenir rapidement un membre à
part entière du groupe social, voire de la cellule familiale. Son
assimilation dans une famille est d’autant plus simple que les canidés
vivent dans des groupes sociaux qui dérivent généralement de la cellule
familiale (couple et jeunes de l’année) et s’organisent en société
patriarcale, c’est-à-dire selon la même organisation originelle qu’une
famille. De plus, comme pour les enfants, la socialisation des jeunes se
base sur l’interaction avec les autres membres du groupe social par des
processus de jeu.
Enfin, comme chez l’homme, le partage de la nourriture présente une
forte valeur affective et symbolique dans la vie des animaux. Les
similitudes dans l’organisation du groupe ont permis un rapprochement
des structures. L’émotionnel et l’affectif apparaîtront plus tard.
Cette ressemblance, associée au caractère sociable des carnivores
domestiques, à leur capacité d’adaptation au mode de vie et au
comportement social de l’homme, a facilité la domestication du chien.
Leur aptitude à apprendre et à intégrer les nombreux signaux émis par
l’homme a sans doute été aussi favorisée ainsi que leurs capacités
d’apprentissage et d’imprégnation des jeunes, surtout lors de la période
critique de leur développement.
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