lundi 7 novembre 2016

Le secret de l'amitié chien/humain expliquée par la science

Nul ne peut nier la connexion toute particulière que nous, humains, avons avec nos amis les chiens. Mais il semblerait que le lien si particulier que nous entretenons avec les canidés soit en réalité le résultat d’une proximité génétique…

En effet, lors d’une récente étude suédoise parue dans la revue Scientific Reports, des chercheurs démontrent l’existence, chez le chien, de nombreux gènes expliquant sa tendance à rechercher le contact humain. Per Jensen, co-auteur de la recherche menée par l’Université de Linköping en Suède explique :

"Notre but était d’essayer de comprendre les fondements de la domestication : qu’est ce qui a permis de transformer le loup – qui est loin d’être intéressé par les humains – en la créature extrêmement sociable qu’est le chien ? Nous pensons avoir trouvé, du moins en partie, un arrière-plan génétique expliquant ce processus."

Pour cela, les scientifiques ont analysé les gènes canins de 437 beagles élevés dans des laboratoires. Chacun d’entre eux a été placé dans une pièce en compagnie d’un chercheur qu’il ne connaissait pas, et a dû effectuer le même test.

Trois boîtes en plastique transparentes contenant de la nourriture ont été présentées aux chiens. Parmi elles, une des boites était fixée et ne pouvait pas être ouverte, quoi que fassent les chiens.
Les loups n’appellent pas à l’aide. Ils essaient de résoudre le problème par eux-mêmes. C’est aussi le cas de certains chiens – qui vont alors persévérer et tenter d’ouvrir la boite tout seul – mais la réaction la plus fréquente est de se tourner vers les humains pour demander de l’aide.

Chaque chien disposait de trois minutes pour récupérer les friandises placées dans les boites. Leurs comportements ont été filmés par les caméras placées dans chaque salle, afin d’observer si les chiens cherchaient, ou non, à attirer l’attention de l’humain présent dans la pièce pour obtenir son aide.
Les 95 chiens ayant tenté le plus d’interaction humaine et les 95 chiens l’ayant fait le moins ont ensuite été sélectionnés, et leurs ADN prélevé. Leurs génomes ont été analysés puis comparés, révélant des variations entre deux zones génomiques apparemment liées à la proximité canine envers les humains.

Cinq gènes ont alors été identifiés comme étant associés avec cette dernière, tendant ainsi à démontrer que ce sont bien des paramètres génétiques qui influencent la sociabilité des chiens vis-à-vis des humains.
Eleanor Raffan, chercheuse à l’Université de Cambridge, précise cependant que ce résultat découle uniquement de l’observation du comportement canin dans une situation donnée, et qu’il faudra donc vérifier si ce postulat est également valide dans d’autres circonstances.
Il est en tout cas certain que la relation privilégiée que nous entretenons avec les chiens possède des sources innées, renforcées par des siècles de cohabitation et d'amitié.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire